Dans les hôpitaux, les maisons de retraite…

Les Chiens Visiteurs de la CNEAC (la Commission Nationale Éducation et Activités Cynophiles de la Société Centrale Canine) sont des chiens qui, comme leur nom l’indique, rendent visite à des personnes, jeunes ou moins jeunes, à domicile ou ailleurs, dans les écoles, différentes structures d’accueil, les maisons de retraite, les hôpitaux, les maisons d’arrêt, les centres de rééducation, etc.

Leur but premier est d’apporter un peu de chaleur, de réconfort à tous ceux qui en ont besoin, de redonner un sourire, un peu de joie de vivre, de briser l’ennui ou l’isolement… Sans oublier bien sûr toutes leurs actions dans la prévention des morsures, programme qui fait cruellement défaut dans les écoles et qu’il serait grand temps de rendre obligatoire au même titre que la prévention routière ou la prévention des accidents domestiques… Ce sont pourtant les enfants les premières victimes de ce type d’accident ! Alors, « Messieurs les décideurs » c’est quand vous voudrez ! Sachez qu’en nous refusant l’accès aux écoles, vous portez une part de responsabilité dans les morsures que viennent à subir les enfants scolarisés n’ayant pas pu bénéficier d’une de nos séances de prévention… Réfléchissez-y… Et si c’était le vôtre qui se faisait mordre ?…

Même si l’appellation de « Chien Visiteur » est actuellement menacée du fait du dépôt récent de l’appellation comme une simple « marque déposée » (sic) et ce malgré une utilisation très ancienne du terme, nous continuons encore de l’employer au sein de la CNEAC car nous ne voulons pas céder aux pressions de personnes qui veulent s’approprier une activité qu’ils n’ont pas inventée. L’affaire est dans les mains de la Justice, laissons-la donc faire sereinement son travail.

Le Chien Médiateur ne présente pas de différences fondamentales avec le Chien Visiteur. En effet, la seule différence notoire se situe à l’autre bout de la laisse, du côté du conducteur du chien, de son maître.

Les mêmes critères de sélection sont en effet demandés au chien : sociable, obéissant, ayant de l’attrait pour l’humain, s’adaptant à toutes les situations, ne faisant pas preuve d’agressivité, bien dans sa tête, ses pattes et ses poils…

C’est pourquoi nous insistons sur le fait qu’un chien destiné à ce type d’activité se doit d’être testé sérieusement et aussi d’être poussé dans ses retranchements afin de voir s’il a le profil requis. Nous allons pour cela jusqu’à « l’agresser » par surprise pour voir comment il se comporte à ce moment-là. Ça y est, j’en vois déjà qui vont traiter les formateurs-évaluateurs de sadiques… Mais non, que nenni ! Rassurez-vous, cela est fait dans le respect du chien !

Ce n’est pas tout, car le chien devra encore être reconnu « apte » à l’activité par son vétérinaire, un peu comme nous et notre médecine du travail. C’est à dire qu’il passera une visite vétérinaire avant de commencer à intervenir, puis ensuite tous les ans, lors de sa visite de rappel pour ses vaccins.

Il ne faut pas oublier non plus d’être assuré pour pratiquer l’activité. La licence Chiens Visiteurs de la CNEAC inclut cette assurance. Même si, avec le recul de quatre années et demie de pratique et environ quatre cents binômes maîtres et chiens qui interviennent par le biais de la CNEAC, il n’y a eu aucun accident, il vaut mieux être prévoyant.

Le jour et malheureusement il arrivera, où un incident se produira, ce seront tous les pratiquants sérieux qui en pâtiront… Il serait peut-être nécessaire qu’un cadre officiel se mette en place afin d’éviter à certaines personnes de faire tout et n’importe quoi…

Certains professionnels de la Médiation Animale voient d’un mauvais œil les interventions des Chiens Visiteurs car ils y perçoivent une concurrence. Si eux font payer leurs prestations, il n’en va pas de même pour les bénévoles. Mais cela ne doit pas être source de conflit. La Médiation Animale n’a surtout pas besoin de cela pour avancer et progresser sereinement, bien au contraire ! Il n’y a pas de concurrence à proprement parler, mais plutôt une complémentarité dans les actions.

Le bénévole interviendra toujours sous couvert d’un référent de la structure d’accueil, alors que le professionnel pourra le cas échéant s’en passer, du fait de ses connaissances acquises lors de son cursus formatif beaucoup plus long (exemple le Diplôme Universitaire en Relation d’Aide par la Médiation Animale de la faculté de médecine de Clermont Ferrand). Charge donc aux professionnels de prouver qu’ils sont plus efficaces que les bénévoles s’ils veulent s’imposer face à eux.

Mais revenons au chien… Même s’il n’est que « simple Visiteur », cela n’empêche pas qu’il aura quand même un rôle de médiateur auprès des personnes qu’il rencontrera.